En 2018, j’ai lu 122 livres, soit une dizaine de moins que pour 2017, mais j’ai dévoré de nombreux pavés, notamment de la littérature russe. En un an, cela représente 38.181 pages (merci Goodreads de tenir le compte).
En cliquant sur les titres, vous pouvez lire la chronique que j’ai publié sur le livre et avoir mon avis complet.
Quels sont les dix livres qui m’ont marqué durant 2018 et que je recommande les yeux fermés ?
On a brisk autumn day in 1686, eighteen-year-old Nella Oortman arrives in Amsterdam to begin a new life as the wife of illustrious merchant trader Johannes Brandt. But her new home, while splendorous, is not welcoming. Johannes is kind yet distant, always locked in his study or at his warehouse office, leaving Nella alone with his sister, the sharp-tongued and forbidding Marin.
L’intrigue prend place durant l’âge d’or hollandais à Amsterdam. Elle est remplie de mystères, de secrets de famille et de non-dits qui en font un parfait page-tourner dans une ambiance lugubre des plus réussies.
2 – Lumikko de Pasi Ilmari Jääskeläienen
Au sein d’un petit village finlandais prospère une étrange société littéraire secrète composée de neuf écrivains réunis autour de la figure tutélaire de Laura Lumikko, auteur à succès d’une série de livres fantastiques pour la jeunesse. En pénétrant peu à peu dans l’intimité de cette société – grâce à un Jeu aux règles complexes permettant d’arracher la vérité aux membres de la société – Ella, une jeune professeur de finlandais aux ovaires déficients, découvre le sombre secret de leur inspiration. Pendant ce temps, Laura Lumikko disparaît, tandis qu’une étrange peste semble s’être abattue sur les livres de la bibliothèque : certains livres voient leur fin subtilement altérer…
Ce roman est peut-être l’un des ouvrages les plus bizarres que j’ai pu lire cette année. Dès les premières pages, je ne savais pas où l’auteur m’emmenait ou quel était son but… Je me suis laissée porter et j’ai adoré le fait que Jääskeläienen flirtait parfois avec le fantastique, brouillant très souvent les frontières avec la réalité. Encore une très belle atmosphère.
« Vous est-il déjà arrivé de vouloir quelque chose au point d’en mourir ? » Quand elle emménage à Broken Falls, une nouvelle vie commence pour Kacey. Tout le monde ici est tellement gentil. Et elle se fait même des amies, Bailey et Jade, qui l’accueillent à bras ouverts. Mais, soudaine, ces dernières se montrent étrangement distantes. Et elles omettent de l’inviter à la plus grosse soirée de l’année. Kacey, décidée à confronter ses amies, n’en aura pourtant jamais l’occasion : après la fête Bailey disparaît sans laisser de traces. Broken Falls ne semble plus si chaleureuse. Surtout pour elle, la nouvelle. Kacey est sur le point d’apprendre deux choses très importantes : parfois, les apparences peuvent se révéler trompeuses. Et parfois, quand on est la nouvelle, il ne faut faire confiance à personne.
Mon premier Kara Thomas est sûrement pas mon dernier. L’auteur nous livre un des meilleurs thrillers psychologiques que j’ai pu lire cette année. L’intrigue est incroyablement menée et il faut se méfier des apparences. Elles sont souvent bien trompeuses.
« Ah, life – the thing that happens to us while we’re off somewhere else blowing on dandelions & wishing ourselves into the pages of our favorite fairytales. » A poetry collection divided into four different parts : the princess, the damsel, the queen, & you. The princess, the damsel, & the queen piece together the life of the author in three stages, while you serves as a note to the reader & all of humankind. Explores lives & all of its love, loss, grief, healing, empowerment, & inspirations.
Depuis Rupi Kaur et son premier recueil de poésie, je m’essaie de plus en plus à la poésie contemporaine. Durant l’année, j’ai découvert r.h. sin et amanda lovelace et je garde surtout cette dernière en mémoire. J’adore sa poésie féministe, bienveillante avec des thèmes qui me parlent.
C’est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l’héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l’Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l’Eglise et déracine sa famille pour s’installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s’adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s’éveille à travers les liens qu’elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l’opposent à leur patron, John Thornton.
Cela faisait des années que je souhaitais me lancer dans ce classique de la littérature anglaise. Chose faite ! J’ai apprécié chacune des pages, les personnages et la relation amoureuse qui se tisse doucement ainsi que la période historique.
Mars 1943. Le Reich vient de perdre Stalingrad. Pour Joseph Gobbels, il faut absolument redonner le moral à l’armée allemande et porter un coup aux Alliés. Or, sur le territoire soviétique, près de la frontière biélorusse, à Smolensk, ville occupée par les Allemands, depuis 1941, la rumeur enfle. Des milliers de soldats polonais auraient été assassinés et enterrés dans les fosses communes. L’Armée rouge serait responsable de ce massacre. Goebbels, qui voit là l’occasion de discréditer les Russes et d’affaiblir les Alliés, décide l’ouverture d’une enquête. Le capitaine Bernie Gunther du Bureau des crimes de guerres, organisme réputé antinazi, est la personne idéale pour accomplir cette délicate mission.
2018 a été marqué par la perte de mon auteur préféré, Philip Kerr. J’ai lu plusieurs de ses ouvrages autour de son détective allemand cette année. Tous étaient très bons, mais Les ombres de Katyn m’a époustouflé. C’est un de ses meilleurs.
The Romanovs were the most successful dynasty of modern times, ruling a sixth of the world’s surface for three centuries. How did one family turn a war-ruined principality into the world’s greatest empire? And how did they lose it all? This is the intimate story of twenty tsars and tsarinas, some touched by genius, some by madness, but all inspired by holy autocracy and imperial ambition. Simon Sebag-Montefiore’s gripping chronicle reveals their secret world of unlimited rivalries, sexual decadence and wild extravagance, with a global cast of adventurers, courtesans, revolutionaries and poets, from Ivan the Terrible to Tolstoy and Pushkin, to Bismarck, Lincoln, Queen Victoria and Lenin.
En 2018, la Russie a été à l’honneur sur le blog à travers la lecture de nombreux classiques et des auteurs plus contemporains, des essais, des films… Cet ouvrage de Simon Sebag-Montefiore est un des meilleurs et des plus complets que j’ai pu lire sur les Romanov.
À travers les destinées des Gradov, grands médecins, grands militaires, et celles de petites gens qui les entourent, c’est toute la Russie qui respire… Comme elle peut, en l’une des périodes les plus dramatiques qu’elle ait connues : 1924-1953, dates du « règne » de Staline. Les Gradov sont des personnages bien romanesques, pris dans une vie quotidienne faite d’ambition, de dévouement, de contradictions, de passions, de rires. Les véritables sagas modernes sont, dans la littératures universelle, rarissimes. Celle-ci mérite bien son nom tant l’horizon qu’elle embrasse est vaste, tant sa phrase est exubérante et précise, tant ses personnages et leur fortune sont attachants. Telle est la magie d’un grand écrivain.
Lu sur les sages recommandations de V., les deux tomes de cette saga familiale m’ont passionné. Une fois commencé, elle est impossible à mettre de côté. J’ai toujours voulu savoir quel allait être le destin des membres du clan Gradov. Une fois la dernière page tournée, j’ai eu un énorme pincement au coeur de savoir qu’il n’y avait pas de troisième tome.
It’s the beginning of the summer in a small town in Ireland. Emma O’Donovan is eighteen years old, beautiful, happy, confident. One night, there’s a party. Everyone is there. All eyes are on Emma.
The next morning, she wakes on the front porch of her house. She can’t remember what happened, she doesn’t know how she got there. She doesn’t know why she’s in pain. But everyone else does.
Photographs taken at the party show, in explicit detail, what happened to Emma that night. But sometimes people don’t want to believe what is right in front of them, especially when the truth concerns the town’s heroes…
Le roman qui m’a le plus bouleversé et révolté cette année. Il est à mettre entre toutes les mains, car l’histoire est criante de vérité et encore et toujours d’actualité.
La quête d’absolu s’accorde mal aux convenances hypocrites en vigueur dans la haute société pétersbourgeoise de cette fin du XIXe siècle. Anna Karénine en fera la douloureuse expérience. Elle qui ne sait ni mentir ni tricher – l’antithèse d’une Bovary – ne peut ressentir qu’un profond mépris pour ceux qui condamnent au nom de la morale sa passion adultère. Et en premier lieu son mari, l’incarnation parfaite du monde auquel il appartient, lui plus soucieux des apparences que véritablement peiné par la trahison d’Anna. Le drame de cette femme intelligente, sensible et séduisante n’est pas d’avoir succombé à la passion dévorante que lui inspire le comte Vronski, mais de lui avoir tout sacrifié, elle, sa vie de femme, sa vie de mère. Vronski, finalement lassé, retrouvera les plaisirs de la vie mondaine. Dans son insondable solitude, Anna, qui ne peut paraître à ses côtés, aura pour seule arme l’humiliante jalousie pour faire vivre les derniers souffles d’un amour en perdition. Mais sa quête est vaine, c’est une « femme perdue ».
Encore de la littérature russe pour terminer ce top 10 de mes meilleures lectures pour l’année 2018. Il n’est pas besoin de le présenter et j’ai enfin pris le temps de le relire. Il est toujours aussi exceptionnel et un régal à lire.