Un long week-end en Toscane

Fin août, je suis partie avec des amis pour un long week-end, bien mérité, en Toscane, à la découverte de la région et de sa gastronomie. Ces quatre jours sont passés beaucoup trop vite. J’y retournerai avec plaisir, notamment pour découvrir un peu plus la ville de Florence qui mérite bien plus d’une journée pour la visiter.

Jour 1

San Gimignano

La petite ville de San Gimignano est typique de la Toscane. Elle est posée sur une colline, entourée d’oliviers. Un véritable paysage de carte postal, très pittoresque avec ses vieilles pierres. Elle est d’ailleurs inscrite au patrimoine mondial l’UNESCO. San Gimignano se développe surtout au Moyen Âge, à partir du XI siècle et elle garde un certain nombre de bâtiments de cette époque. La ville est aussi réputée pour son vin, le Vernaccia, que je recommande. Elle apparaît également dans le deuxième Assassin’s Creed.

Bonne adresse : le meilleur glacier du monde se trouverait à San Gimignano. Notre périple culinaire a donc commencé par une petite glace bien méritée après sept heures de route.

Gelataria Dondoli, Piazza della Cisterna

Sienne

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi en Toscane et en soirée sur Sienne. Nous n’avons donc fait aucune visite, mais nous avons déambulé dans la ville, qui est assurément très jolie. Nous l’avons découverte de loin, sur sa colline durant les golden hours et nous en sommes restés bouche bée. Le spectacle était magnifique. Le centre-ville est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO (encore un !). Pour la petite anecdote, Sienne aurait été fondée par Serius et Aschius, les fils de Remus, un des fondateurs de Rome avec son frère jumeau, Romulus. Son histoire est riche jusqu’à nos jours. Cette fondation légendaire est d’ailleurs reprise sur la façade principale du duomo.

Nous nous sommes promenés autour de la cathédrale Santa Maria Assunta. Elle mêle habilement le style roman toscan et le gothique. Elle est également connue pour son pavement intérieur en marbre, que nous n’avons malheureusement pas vu. Cependant, l’extérieur est déjà époustouflant. La façade principale, en marbre rouge, blanc et vert, a notamment été revue par Giovanni Pisano, fils de Nicola Pisano, qui ont aussi travaillé à Pise. Ce sont deux artistes que nous avons souvent retrouvés durant notre périple toscan.

Nous avons ensuite fait un détour par la Piazza del Campo, la place principale de la ville. Cette dernière a été construit au XIII siècle pour montrer la puissance de Sienne. Sa forme est un peu particulière, en coquille, et elle accueille toujours les fameuses courses de chevaux par quartier.

Bonne adresse : nous avons dîné à Sienne, sur les recommandations d’une de mes cousines, qui la tient elle-même d’une amie italienne. Nous nous sommes, en effet, régalés, mais surtout, nous avons pu profiter de la vue magnifique que le restaurant offre sur le centre historique et le duomo.

Zest, Costa Sant’Antonio

Jour 2

Florence

Nous avons passé le deuxième jour à Florence. Je recommande de se garer à l’extérieur de la ville, notamment à Villa Constanza qui est un parking relai tram. Ce dernier amène jusqu’au centre-ville. Nous nous sommes surtout promenés dans la ville et nous avons peu fait de visites. Nous avons tout simplement oublié de réserver à l’avance certaines d’entre elles, ce qui est hautement recommandé. Néanmoins, nous avons tout de même pu apprécier la ville et découvrir le Palazzio Vecchio, ainsi que l’église Santa Croce.

Le Palazzo Vecchio a notamment été la résidence de Cosme I de Médicis, mais également la mairie de Florence. C’est un bâtiment riche en histoire et je recommande cette visite. La Salle des Cinq Cents est vraiment époustouflante, tout comme les appartements que l’on découvre après. C’est aussi là qu’est conservé le masque mortuaire du poète florentin Dante Aligheri, auteur de la Divine Comédie.

Jour 3

Pise

De Pise, nous avons surtout fait la place principale avec le Duomo, la Tour et le baptistère. Cet ensemble à couper le souffle est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. La cathédrale est entièrement recouverte de marbre blanc et vert. À l’intérieur, le cul de four du choeur, il y a une magnifique mosaïque du Christ pantocrator (en gloire) qui rappelle les églises byzantines et leurs décors. La chaire a été réalisée par Giovanni Pisano.

J’ai enfin pu voir la fameuse tour. Cette dernière est le campanile de la cathédrale (là où se trouve la cloche). Sa construction a commencé en 1173 et elle a tout de suite commencé à pencher.

Nous avons également visité le baptistère qui est un des plus grands d’Italie. La chaire est l’oeuvre de Nicola Pisano.

Le Camposanto est un autre bâtiment se situant sur cette place. Il s’agit d’un cimetière monumental, commencé au XII siècle. Au centre de cette construction se trouve de la terre ramenée de la Terre Sainte par les Croisés. Il est décoré d’immenses fresques autour des thèmes de la vie et de la mort. L’une d’entre elles est un impressionnant Jugement dernier. Certaines d’entre elles ont été abîmées durant la Seconde Guerre mondiale.

Volterra

Volterra est une autre petite ville typique de la Toscane dont l’histoire remonte dès l’époque des Étrusques (un peuple avant les Romains). Des vestiges romains sont présents, notamment un théâtre. Il y a aussi des éléments médiévaux encore présents. Le temps semble figé à Volterra, qui est une des villes que j’ai adoré faire. Elle est très agréable pour y flâner.

Bonne adresse : si vous souhaitez acheter du vin de Toscane, c’est la bonne adresse. Le gérant parle très bien français et sera ravie de vous conseiller et recommander des vins de la région.

Enoteca Scali, Via Quarnacci

Jour 4

Parme

Avant de repartir en France, nous avons fait un petit détour par Parme. Nous avions surtout l’idée d’acheter des produits locaux : huile d’olive, parmesan, pâtes fraîches…

Bonne adresse : Silvano Romani, Via La Spezia

Albi et sa région

Durant l’été, j’ai enfin accepté l’invitation d’une de mes plus chères amies, Céline, qui tient le blog Le Monde de Sapotille. Nous parlons de ce week-end depuis des années. Albi et sa région sont un coin de la France que je ne connaissais absolument pas, m’étant arrêté au niveau de Montpellier.

Ambialet

Petite ville médiévale perchée sur une colline, Ambialet est étonnante. Nous avons fait le chemin de croix en croisant une première église, Saint-Gilles, datant du XIe siècle, pour découvrir enfin le prieuré et sa vue imprenable sur la vallée du Tarn. La chapelle Notre-Dame-de-l’Auder est une magnifique église romane où je suis tombée amoureuse de son chevet avec ses briques. Ambialet propose un moment hors du temps.

Cordes-sur-Ciel

Une autre cité médiévale qui m’a totalement conquise. Elle a vraiment su garder son charme. C’est une ville magique avec laquelle j’ai eu l’impression de remonter dans le temps. L’historienne de l’art que je suis a été émerveillée à chaque coin de rue par le patrimoine riche de la cité, la richesse de son architecture. Certaines façades gothiques sont à couper le souffle. Il y a aussi des petits trésors architecturaux cachés… Il ne faut pas hésiter, par exemple, à pousser la porte de l’Office du Tourisme. Petit passage aussi chez un photographe de la ville, Ludwig Raynal. J’ai ramené une de ses photographies en guise de souvenirs de mon séjour.

Albi

Cité épiscopale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Albi est une ville magnifique qui m’a conquise au premier regard. Nous avons commencé par nous promener dans ses petites rues. Je suis très sensible à l’architecture et à l’urbanisme (en même temps, j’ai écrit un mémoire sur le sujet, ainsi que le patrimoine mondial de l’UNESCO…). Albi est connue pour ses constructions en brique cuite qui ont un charme indéniable, changeant de couleur en fonction de la lumière.

La cité épiscopale comprend notamment la cathédrale. Elle est étonnante par bien des aspects. Le premier est qu’elle est entièrement construite avec cette brique cuite. Deuxièmement, c’est son côté massif qui m’a surprise, notamment si on la compare avec cette entrée gothique en dentelle de pierre. L’intérieur est à couper le souffle. Il est entièrement peint avec ce bleu pastel. Il est issu d’une fleur jaune qui donne ce bleu très intense. Elle est l’une des plus belle cathédrale que j’ai pu visiter.

À côté du palais épiscopal, qui accueille le Musée Toulouse-Lautrec, se trouve un jardin, classé au titre des Jardins remarquables. Il est en effet remarquable, suivant le plan classique des jardins à la française. L’ancien chemin de ronde a été transformé en une promenade ombragée, offrant une vue imprenable sur les bords du Tarn.

Durant ces quelques jours bien trop courts, j’ai tout de même pris le temps de faire un musée, celui de Toulouse-Lautrec, ce dernier étant né à Albi. Il est connu pour avoir peint dans les maisons closes qu’il fréquentait (assidûment). La collection est riche et j’ai adoré retrouvé de ses tableaux. Ce sont surtout les affiches que j’apprécie : Les Ambassadeurs ou Jane Avril. Cependant, je suis relativement déçue par l’absence d’une médiation dans les salles, mais c’est une déformation professionnelle, je l’avoue. Il n’y a pas de textes de salles, aucun cartel explicatif (par opposition au cartel simple qui donne les informations de l’oeuvre). Juste des toutes petites affiches A4 dans les salles avec quelques explications. Un peu dommage.

Je reviendra sûrement dans la région. J’ai encore quelques coins que je souhaite visiter, notamment Rodez et le Musée Soulage, Toulouse…

Promenade à la Pointe du Millier

Lors de mon dernier séjour en famille dans le Finistère, nous avons dérogé à nos petites habitudes pour nous promener à la Pointe du Millier, dans le Cap Sizun. Plusieurs sentiers de promenades sont proposés tels que le sentier côtier, offrant une vue imprenable sur la mer d’Iroise, les falaises bretonnes et la Baie des Trépassés de Douarnenez. Autour du Moulin de Keriolet, d’autres chemins peuvent être empruntés, proposant d’autres paysages.

Le premier détour nous a permis de découvrir le Moulin de Keriolet. Construit en 1868, il a été en activité jusqu’en 1950. Il a été restauré et, aujourd’hui, la roue tourne encore et le moulin produit encore de la farine. Il est notamment possible d’en acheter sur place et la qualité est au rendez-vous. Nous sommes revenus avec un kilo de farine pour nos galettes. J’ai adoré ce lieu un peu particulier. Il suffit de sortir du sentier côtier pour se retrouver dans une forêt et avoir l’impression d’être entré dans un autre univers, hors du temps. Il y a un petit côté fantastique avec ce vert luxuriant, la chute et la retenue d’eau.

Nous avons ensuite tiré en direction du phare. Ce dernier est un peu particulier, car il s’agit d’un phare-maison. Il est situé à l’entrée de la baie de Douarnenez et date de 1880.

Une matinée à Hautvillers

Pour mon stage de fin d’études, j’ai eu la chance de pouvoir découvrir un nouveau coin de notre magnifique pays, la Marne et notamment la région d’Epernay et Reims. Ce territoire est connu internationalement, car c’est ici que le champagne s’est développé et a connu un essor important durant le XIX siècle. Il a également été inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, sous la dénomination Coteaux, Maisons et Caves de Champagne. Aujourd’hui, les grandes Maisons de Champagne sont implantées majoritairement dans ces deux villes.

Hautvillers, à un quart d’heure en voiture d’Epernay, est un petit village, reconnu pour ses coteaux historiques. Il a su garder une architecture typiquement champenoise. C’est un site emblématique, également, car il illustre les cirques viticoles champenois, entre forêt et vignobles, sur les hauteurs de la Montagne de Reims. Cependant, le vignoble d’Hautvillers présente une particularité qui le rend tout de suite reconnaissable : la vigne en terrasse. Elle appartient actuellement à l’abbaye d’Hautvillers, qui appartient actuellement à la Maison de Champagne Moët & Chandon. Classiquement, la vigne se déploie en ligne en suivant la pente.

L’abbaye d’Hautvillers a souvent été considérée comme le berceau du champagne. En effet, c’est dans ce lieu qu’a vécu le moine bénédictin, Dom Pérignon. La légende raconte qu’il serait l’inventeur du champagne. Né en 1638 et mort en 1715, il a contribué à l’amélioration de certaines techniques, notamment la sélection des cépages et leur assemblage, améliorant ainsi la qualité du vin. Il était moine cellérier de l’abbaye. Cependant, le champagne tel que nous le connaissons aujourd’hui est le fruit de nombreuses évolutions dans le temps grâce aux développements de techniques et savoir-faire pour maîtriser l’effervescence et la mettre en bouteille. Ce processus s’est poursuivi durant tout le XVIII siècle et le XIX siècle.

Notre matinée à Hautvillers a commencé par l’abbaye, dont le seul bâtiment accessible au public est l’église. C’est ici où se trouve la stèle funéraire de Dom Pérignon. Nous avons pris ensuite le temps de découvrir le village et les bâtiments. Il a su garder son charme d’antan avec ses petites ruelles étroites avec quelques bizarreries architecturales, et les maisons vigneronnes du XVII et XVIII siècles. Elles permettent de mettre en avant les matériaux de construction de la région : la brique rouge qui est également utilisée à titre décoratif, et la pierre meulière, irrégulière et qui anime aussi la façade en y apportant de la couleur et des effets de textures. Le centre du village n’a pas de caves creusées, comme nous pouvons en trouver à Epernay, par exemple, du fait du sol argileux. Elles sont creusées dans un sol crayeux.

À Hautvillers, il ne faut pas se priver de lever la tête. Dans les années 1950, le village a remis au goût du jour les enseignes en fer forgé telles que nous pouvions les trouver au Moyen Âge. Elles rappellent les métiers, notamment autour de la vigne, des centres d’intérêts… Il y en a une centaine accrochées aux façades, chacune d’entre elles est plus belle que la suivante. Hautvillers propose également de très beaux points de vue sur la vallée de la Marne.

Des villages que j’ai pu découvrir durant mes six mois passés dans le coin, Hautvillers est un de ceux que j’ai préféré. J’ai toujours aimé m’y rendre, me promener dans ses rues. Il y a un côté hors du temps qui a su me charmer, mêlé à l’architecture et l’histoire. Une matinée est amplement suffisante pour faire le tour du village, même en prenant tout son temps.