Challenge Photo • Souvenirs de Noël

Depuis de nombreuses années, j’habite aux alentours où j’ai parfois la chance de pouvoir travailler sur le Marché de Noël. Strasbourg à cette période de l’année, c’est à la fois féérique et un des neufs cercles de l’Enfer. La Ville est à couper le souffle au niveau des décorations. Mais la foule est une horreur. Je ne me sens plus forcément très bien dans ces rues et j’ai tendance à la fuir.

Toutefois, pour ce challenge photographique d’Il était neuf fois Noël, j’ai eu envie de me replonger dans mes photos des Noëls précédents à Strasbourg. Elles couvrent une période allant de 2018 à l’année dernière.

Un long week-end en Toscane

Fin août, je suis partie avec des amis pour un long week-end, bien mérité, en Toscane, à la découverte de la région et de sa gastronomie. Ces quatre jours sont passés beaucoup trop vite. J’y retournerai avec plaisir, notamment pour découvrir un peu plus la ville de Florence qui mérite bien plus d’une journée pour la visiter.

Jour 1

San Gimignano

La petite ville de San Gimignano est typique de la Toscane. Elle est posée sur une colline, entourée d’oliviers. Un véritable paysage de carte postal, très pittoresque avec ses vieilles pierres. Elle est d’ailleurs inscrite au patrimoine mondial l’UNESCO. San Gimignano se développe surtout au Moyen Âge, à partir du XI siècle et elle garde un certain nombre de bâtiments de cette époque. La ville est aussi réputée pour son vin, le Vernaccia, que je recommande. Elle apparaît également dans le deuxième Assassin’s Creed.

Bonne adresse : le meilleur glacier du monde se trouverait à San Gimignano. Notre périple culinaire a donc commencé par une petite glace bien méritée après sept heures de route.

Gelataria Dondoli, Piazza della Cisterna

Sienne

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi en Toscane et en soirée sur Sienne. Nous n’avons donc fait aucune visite, mais nous avons déambulé dans la ville, qui est assurément très jolie. Nous l’avons découverte de loin, sur sa colline durant les golden hours et nous en sommes restés bouche bée. Le spectacle était magnifique. Le centre-ville est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO (encore un !). Pour la petite anecdote, Sienne aurait été fondée par Serius et Aschius, les fils de Remus, un des fondateurs de Rome avec son frère jumeau, Romulus. Son histoire est riche jusqu’à nos jours. Cette fondation légendaire est d’ailleurs reprise sur la façade principale du duomo.

Nous nous sommes promenés autour de la cathédrale Santa Maria Assunta. Elle mêle habilement le style roman toscan et le gothique. Elle est également connue pour son pavement intérieur en marbre, que nous n’avons malheureusement pas vu. Cependant, l’extérieur est déjà époustouflant. La façade principale, en marbre rouge, blanc et vert, a notamment été revue par Giovanni Pisano, fils de Nicola Pisano, qui ont aussi travaillé à Pise. Ce sont deux artistes que nous avons souvent retrouvés durant notre périple toscan.

Nous avons ensuite fait un détour par la Piazza del Campo, la place principale de la ville. Cette dernière a été construit au XIII siècle pour montrer la puissance de Sienne. Sa forme est un peu particulière, en coquille, et elle accueille toujours les fameuses courses de chevaux par quartier.

Bonne adresse : nous avons dîné à Sienne, sur les recommandations d’une de mes cousines, qui la tient elle-même d’une amie italienne. Nous nous sommes, en effet, régalés, mais surtout, nous avons pu profiter de la vue magnifique que le restaurant offre sur le centre historique et le duomo.

Zest, Costa Sant’Antonio

Jour 2

Florence

Nous avons passé le deuxième jour à Florence. Je recommande de se garer à l’extérieur de la ville, notamment à Villa Constanza qui est un parking relai tram. Ce dernier amène jusqu’au centre-ville. Nous nous sommes surtout promenés dans la ville et nous avons peu fait de visites. Nous avons tout simplement oublié de réserver à l’avance certaines d’entre elles, ce qui est hautement recommandé. Néanmoins, nous avons tout de même pu apprécier la ville et découvrir le Palazzio Vecchio, ainsi que l’église Santa Croce.

Le Palazzo Vecchio a notamment été la résidence de Cosme I de Médicis, mais également la mairie de Florence. C’est un bâtiment riche en histoire et je recommande cette visite. La Salle des Cinq Cents est vraiment époustouflante, tout comme les appartements que l’on découvre après. C’est aussi là qu’est conservé le masque mortuaire du poète florentin Dante Aligheri, auteur de la Divine Comédie.

Jour 3

Pise

De Pise, nous avons surtout fait la place principale avec le Duomo, la Tour et le baptistère. Cet ensemble à couper le souffle est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. La cathédrale est entièrement recouverte de marbre blanc et vert. À l’intérieur, le cul de four du choeur, il y a une magnifique mosaïque du Christ pantocrator (en gloire) qui rappelle les églises byzantines et leurs décors. La chaire a été réalisée par Giovanni Pisano.

J’ai enfin pu voir la fameuse tour. Cette dernière est le campanile de la cathédrale (là où se trouve la cloche). Sa construction a commencé en 1173 et elle a tout de suite commencé à pencher.

Nous avons également visité le baptistère qui est un des plus grands d’Italie. La chaire est l’oeuvre de Nicola Pisano.

Le Camposanto est un autre bâtiment se situant sur cette place. Il s’agit d’un cimetière monumental, commencé au XII siècle. Au centre de cette construction se trouve de la terre ramenée de la Terre Sainte par les Croisés. Il est décoré d’immenses fresques autour des thèmes de la vie et de la mort. L’une d’entre elles est un impressionnant Jugement dernier. Certaines d’entre elles ont été abîmées durant la Seconde Guerre mondiale.

Volterra

Volterra est une autre petite ville typique de la Toscane dont l’histoire remonte dès l’époque des Étrusques (un peuple avant les Romains). Des vestiges romains sont présents, notamment un théâtre. Il y a aussi des éléments médiévaux encore présents. Le temps semble figé à Volterra, qui est une des villes que j’ai adoré faire. Elle est très agréable pour y flâner.

Bonne adresse : si vous souhaitez acheter du vin de Toscane, c’est la bonne adresse. Le gérant parle très bien français et sera ravie de vous conseiller et recommander des vins de la région.

Enoteca Scali, Via Quarnacci

Jour 4

Parme

Avant de repartir en France, nous avons fait un petit détour par Parme. Nous avions surtout l’idée d’acheter des produits locaux : huile d’olive, parmesan, pâtes fraîches…

Bonne adresse : Silvano Romani, Via La Spezia

Albi et sa région

Durant l’été, j’ai enfin accepté l’invitation d’une de mes plus chères amies, Céline, qui tient le blog Le Monde de Sapotille. Nous parlons de ce week-end depuis des années. Albi et sa région sont un coin de la France que je ne connaissais absolument pas, m’étant arrêté au niveau de Montpellier.

Ambialet

Petite ville médiévale perchée sur une colline, Ambialet est étonnante. Nous avons fait le chemin de croix en croisant une première église, Saint-Gilles, datant du XIe siècle, pour découvrir enfin le prieuré et sa vue imprenable sur la vallée du Tarn. La chapelle Notre-Dame-de-l’Auder est une magnifique église romane où je suis tombée amoureuse de son chevet avec ses briques. Ambialet propose un moment hors du temps.

Cordes-sur-Ciel

Une autre cité médiévale qui m’a totalement conquise. Elle a vraiment su garder son charme. C’est une ville magique avec laquelle j’ai eu l’impression de remonter dans le temps. L’historienne de l’art que je suis a été émerveillée à chaque coin de rue par le patrimoine riche de la cité, la richesse de son architecture. Certaines façades gothiques sont à couper le souffle. Il y a aussi des petits trésors architecturaux cachés… Il ne faut pas hésiter, par exemple, à pousser la porte de l’Office du Tourisme. Petit passage aussi chez un photographe de la ville, Ludwig Raynal. J’ai ramené une de ses photographies en guise de souvenirs de mon séjour.

Albi

Cité épiscopale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Albi est une ville magnifique qui m’a conquise au premier regard. Nous avons commencé par nous promener dans ses petites rues. Je suis très sensible à l’architecture et à l’urbanisme (en même temps, j’ai écrit un mémoire sur le sujet, ainsi que le patrimoine mondial de l’UNESCO…). Albi est connue pour ses constructions en brique cuite qui ont un charme indéniable, changeant de couleur en fonction de la lumière.

La cité épiscopale comprend notamment la cathédrale. Elle est étonnante par bien des aspects. Le premier est qu’elle est entièrement construite avec cette brique cuite. Deuxièmement, c’est son côté massif qui m’a surprise, notamment si on la compare avec cette entrée gothique en dentelle de pierre. L’intérieur est à couper le souffle. Il est entièrement peint avec ce bleu pastel. Il est issu d’une fleur jaune qui donne ce bleu très intense. Elle est l’une des plus belle cathédrale que j’ai pu visiter.

À côté du palais épiscopal, qui accueille le Musée Toulouse-Lautrec, se trouve un jardin, classé au titre des Jardins remarquables. Il est en effet remarquable, suivant le plan classique des jardins à la française. L’ancien chemin de ronde a été transformé en une promenade ombragée, offrant une vue imprenable sur les bords du Tarn.

Durant ces quelques jours bien trop courts, j’ai tout de même pris le temps de faire un musée, celui de Toulouse-Lautrec, ce dernier étant né à Albi. Il est connu pour avoir peint dans les maisons closes qu’il fréquentait (assidûment). La collection est riche et j’ai adoré retrouvé de ses tableaux. Ce sont surtout les affiches que j’apprécie : Les Ambassadeurs ou Jane Avril. Cependant, je suis relativement déçue par l’absence d’une médiation dans les salles, mais c’est une déformation professionnelle, je l’avoue. Il n’y a pas de textes de salles, aucun cartel explicatif (par opposition au cartel simple qui donne les informations de l’oeuvre). Juste des toutes petites affiches A4 dans les salles avec quelques explications. Un peu dommage.

Je reviendra sûrement dans la région. J’ai encore quelques coins que je souhaite visiter, notamment Rodez et le Musée Soulage, Toulouse…

Promenade à la Pointe du Millier

Lors de mon dernier séjour en famille dans le Finistère, nous avons dérogé à nos petites habitudes pour nous promener à la Pointe du Millier, dans le Cap Sizun. Plusieurs sentiers de promenades sont proposés tels que le sentier côtier, offrant une vue imprenable sur la mer d’Iroise, les falaises bretonnes et la Baie des Trépassés de Douarnenez. Autour du Moulin de Keriolet, d’autres chemins peuvent être empruntés, proposant d’autres paysages.

Le premier détour nous a permis de découvrir le Moulin de Keriolet. Construit en 1868, il a été en activité jusqu’en 1950. Il a été restauré et, aujourd’hui, la roue tourne encore et le moulin produit encore de la farine. Il est notamment possible d’en acheter sur place et la qualité est au rendez-vous. Nous sommes revenus avec un kilo de farine pour nos galettes. J’ai adoré ce lieu un peu particulier. Il suffit de sortir du sentier côtier pour se retrouver dans une forêt et avoir l’impression d’être entré dans un autre univers, hors du temps. Il y a un petit côté fantastique avec ce vert luxuriant, la chute et la retenue d’eau.

Nous avons ensuite tiré en direction du phare. Ce dernier est un peu particulier, car il s’agit d’un phare-maison. Il est situé à l’entrée de la baie de Douarnenez et date de 1880.

Une matinée à Hautvillers

Pour mon stage de fin d’études, j’ai eu la chance de pouvoir découvrir un nouveau coin de notre magnifique pays, la Marne et notamment la région d’Epernay et Reims. Ce territoire est connu internationalement, car c’est ici que le champagne s’est développé et a connu un essor important durant le XIX siècle. Il a également été inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, sous la dénomination Coteaux, Maisons et Caves de Champagne. Aujourd’hui, les grandes Maisons de Champagne sont implantées majoritairement dans ces deux villes.

Hautvillers, à un quart d’heure en voiture d’Epernay, est un petit village, reconnu pour ses coteaux historiques. Il a su garder une architecture typiquement champenoise. C’est un site emblématique, également, car il illustre les cirques viticoles champenois, entre forêt et vignobles, sur les hauteurs de la Montagne de Reims. Cependant, le vignoble d’Hautvillers présente une particularité qui le rend tout de suite reconnaissable : la vigne en terrasse. Elle appartient actuellement à l’abbaye d’Hautvillers, qui appartient actuellement à la Maison de Champagne Moët & Chandon. Classiquement, la vigne se déploie en ligne en suivant la pente.

L’abbaye d’Hautvillers a souvent été considérée comme le berceau du champagne. En effet, c’est dans ce lieu qu’a vécu le moine bénédictin, Dom Pérignon. La légende raconte qu’il serait l’inventeur du champagne. Né en 1638 et mort en 1715, il a contribué à l’amélioration de certaines techniques, notamment la sélection des cépages et leur assemblage, améliorant ainsi la qualité du vin. Il était moine cellérier de l’abbaye. Cependant, le champagne tel que nous le connaissons aujourd’hui est le fruit de nombreuses évolutions dans le temps grâce aux développements de techniques et savoir-faire pour maîtriser l’effervescence et la mettre en bouteille. Ce processus s’est poursuivi durant tout le XVIII siècle et le XIX siècle.

Notre matinée à Hautvillers a commencé par l’abbaye, dont le seul bâtiment accessible au public est l’église. C’est ici où se trouve la stèle funéraire de Dom Pérignon. Nous avons pris ensuite le temps de découvrir le village et les bâtiments. Il a su garder son charme d’antan avec ses petites ruelles étroites avec quelques bizarreries architecturales, et les maisons vigneronnes du XVII et XVIII siècles. Elles permettent de mettre en avant les matériaux de construction de la région : la brique rouge qui est également utilisée à titre décoratif, et la pierre meulière, irrégulière et qui anime aussi la façade en y apportant de la couleur et des effets de textures. Le centre du village n’a pas de caves creusées, comme nous pouvons en trouver à Epernay, par exemple, du fait du sol argileux. Elles sont creusées dans un sol crayeux.

À Hautvillers, il ne faut pas se priver de lever la tête. Dans les années 1950, le village a remis au goût du jour les enseignes en fer forgé telles que nous pouvions les trouver au Moyen Âge. Elles rappellent les métiers, notamment autour de la vigne, des centres d’intérêts… Il y en a une centaine accrochées aux façades, chacune d’entre elles est plus belle que la suivante. Hautvillers propose également de très beaux points de vue sur la vallée de la Marne.

Des villages que j’ai pu découvrir durant mes six mois passés dans le coin, Hautvillers est un de ceux que j’ai préféré. J’ai toujours aimé m’y rendre, me promener dans ses rues. Il y a un côté hors du temps qui a su me charmer, mêlé à l’architecture et l’histoire. Une matinée est amplement suffisante pour faire le tour du village, même en prenant tout son temps.

Mon expérience Erasmus #5 • Vivre en Irlande, Manger

S’installer dans un pays étranger rime aussi avec la découverte de ses spécificités culinaires. C’est aussi prendre le risque de devoir changer ses habitudes alimentaires. Avant mon départ, j’ai souvent eu le droit à des « tu verras, on mange mal en Irlande » ou des « tu vas prendre du poids« … À la fin de mon année Erasmus, je n’ai pris qu’un kilo qui, entre nous, a vite été perdu. Au final, que mange-t-on en Irlande ? Certaines spécialités françaises m’ont-elles manqué ?

Irish Stew

Découvrir les spécialités irlandaises

Dès mes premiers jours à Dublin, j’ai voulu goûter aux plats typiques irlandais : l’Irish stew dont je raffole, la Shepherd’s pie (hachis parmentier irlandais), le colcannon (purée de pommes de terre, choux et oignon), le soda bread… Je me suis aussi fait plaisir au niveau des scones, tangy lemon cake ou apple pie (tout gâteau à base de pommes est un peu mon péché mignon). J’ai aussi découvert les fingers ou les plateaux dans les pubs à partager. Ce n’est pas la nourriture la plus saine qui soit au monde, mais il y a un côté très convivial. Le premier que j’ai mangé était lors de ma première sortie avec mes colocataires irlandaises pour la finale d’un sport gaélique. J’ai converti mes parents quand ils sont venus me rendre visite. Après une journée de visite et avec une Guinness bien fraîche, c’est parfait. De ce point de vue, j’ai vraiment profité. Des petits déjeuners typiquement irlandais dont un des meilleurs, dans un endroit magnifique, est chez Old Music Shop à North Frederic Street.

À lire également : mes bonnes adresses dublinoises

Depuis mon retour, certaines choses me manquent terriblement, je dois bien l’avouer. Le cidre à la pression, par exemple, selon les marques et cela ne se fait malheureusement pas en France (mais je milite pour). Le soda bread est également une spécialité que je regrette de ne pas trouver en France, car je le trouve vraiment très bon. Les scones, apple pie étaient aussi à tomber et, heureusement, j’arrive à les faire maison. Je n’ai pas parlé de sucreries typiques, car tout simplement, je ne suis pas amatrice de ce genre de choses et je me passe très bien de chocolat aussi.

Au quotidien

Faire les courses, surtout les premières semaines, s’est révélé parfois compliqué. Le coût de la vie est tout de même plus élevé qu’en France, notamment pour les fruits et les légumes qui sont à la base de mon alimentation. La première chose qui est étonnante est que certains d’entre eux peuvent être vendus à l’unité, comme les oranges ou les tomates. Je me suis fait avoir une ou deux fois et, à la fin, je faisais plus attention. Pour ne pas avoir des notes trop lourdes, je privilégiais les promotions et adoptais mon menu de la semaine en conséquence. Comme en France, certaines choses sont beaucoup plus chères que d’autres. Mon budget pour une semaine était compris entre 30 et 40 euros, contre 25 euros environ en France. C’est un peu plus, mais pas déraisonnable non plus.

Finalement, je n’ai pas plus changé mes habitudes par rapport en France. J’ai même appris à cuisiner d’autres légumes, car je dépendais des promotions du moment. Je me suis vite adaptée et ce n’était pas l’aspect financier le plus lourd de cette année à l’étranger. Mon plus gros poste de dépenses concernait les factures et le loyer.

Mon expérience Erasmus #2 Préparer son départ

Un départ en Erasmus ne se décide pas ni ne se prépare du jour au lendemain. C’est un parcours administratif parfois semé d’embûches, mais l’expérience en vaut le coup. Elle nécessite juste un peu de préparation une fois que vous êtes sûr(e)s et certain(e)s de vouloir partir.

Préparer le dossier

Vous pouvez commencer à vous renseigner dès la première année, notamment en faisant connaître vos intentions au professeur référent des relations internationales de votre UFR. Cela peut paraître incongru de vous dire de commencer à préparer votre Erasmus alors que vous venez tout juste d’arriver à la fac, mais pas tant que ça pour être franche. En effet, malheureusement, pas tout le monde ne peut partir en Erasmus, il y a des conditions et des places limitées. Pour prendre l’exemple de l’Université qui m’a envoyé dans ce programme d’échange, elle ne prenait que les élèves ayant eu 14 de moyenne ou plus et d’une moyenne équivalente en langue. Ou un examen réussi de type TOEIC et TOELF, CLES. Comptent les notes de la première et la deuxième années.

Du coup, connaître les modalités de sélection dès la première année permet de mieux se préparer, de savoir quels sont vos objectifs à atteindre. Les modalités peuvent changer d’une université à l’autre et d’une filière à l’autre. Ce qui était vrai pour moi ne l’est pas forcément pour vous. Avoir ses informations dès le début peut éviter quelques surprises lorsque vous préparerez votre dossier durant le premier semestre de la deuxième année de licence. Il faut également se renseigner sur les partenariats Erasmus de votre fac. Vous avez peut-être une idée de villes ou de pays, mais s’il n’existe pas de possibilités d’échanges, vous ne partirez pas ou difficilement. Il me paraît important de connaître dès le départ ces éléments qui vous aideront dans votre choix et pour préparer votre inscription.

Le dossier comprend, outre vos notes et différents documents, une lettre de motivation qui revient autant sur votre parcours que sur votre projet professionnel, sur les raisons qui font que cette université peut vous aider à atteindre vos objectifs. Vous pouvez formuler plusieurs demandes, pour mettre toutes les chances de votre côté. Vous allez également passer de longues heures à fouiller de fond en comble les sites des universités pour regarder les matières qui pourraient vous intéresser. Ce dossier est le premier pas le plus important et il faut vraiment le peaufiner et prendre le temps.

Définir un budget

Il existe une bourse automatique pour un départ en Erasmus. Cependant, elle ne couvrira jamais la totalité de vos besoins durant la durée de votre séjour. Elle est aux alentours de 1.200 euros (elle peut très légèrement varier d’une université à l’autre) pour un an. Pour un semestre, elle est moindre. De plus, 80% du montant vous seront versés aux alentours de novembre/décembre et les 20% restant seront pour votre retour. Il peut être intéressant de voir pour d’autres bourses (sur critères sociaux, de la région…). Il ne faut pas hésiter à les demander… Et puis, qui ne tente rien n’a rien et une aide financière est toujours bonne à prendre.

Surtout en fonction du pays où vous allez. Une des premières à faire est de se renseigner sur le niveau de vie du pays qui vous accueillera. Partant à Dublin, je savais que les postes concernant le loyer et la nourriture allaient être parmi les plus élevés. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec d’anciens étudiants Erasmus de votre université, pourquoi pas également des blogueurs expatriés ou des groupes Facebook de Français à l’étranger qui pourront répondre à vos questions et vous donner des informations. Cela vous aidera à construire votre budget.

Il y a aussi d’autres aspects pas forcément très drôles, mais qui ne faut pas oublier et négliger. Un passage par votre banquier ou banquière est indispensable, même si vous avez une peur bleue de ce dernier. Toutefois, elle peut faire une lettre d’introduction pour vous permettre d’ouvrir un compte à l’étranger, de vous renseigner sur les possibilités de votre carte… Il faut aussi voir si votre mutuelle prend en compte votre départ à l’étranger.

Se remettre doucement dans la langue du pays

Les premiers jours dans votre nouveau pays ne seront pas les plus faciles. Un peu du mal du pays, un peu trop d’administratif à mon goût… Mais il faut surtout d’ores et déjà parler la langue dès les premiers instants. Parler quotidiennement la langue demande de longs efforts. Il faudra oser. Avant de partir, j’avais un peu rafraîchi mon anglais en regardant quelques films ou séries en version anglaise. Je lisais des romans et la presse anglophone. Je faisais quelques exercices de grammaire via des sites. Cela rassure un peu plus.

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Erasmus #1 • Pourquoi partir étudier à l’étranger ?

Pourquoi Erasmus ?

Étudier à l’étranger a toujours été un de mes rêves, surtout de pouvoir intégrer une université anglo-saxonne. J’ai abandonné ce projet durant ma licence de Droit. Mon niveau d’anglais aurait pu justifier un départ, mais mes moyennes dans les matières juridiques étaient trop faibles. De ce fait, je me suis également fermée à d’autres possibilités que l’université pouvait m’offrir. J’ai commencé très tardivement à prendre conscience que les études supérieures sont aussi un tremplin pour la vie professionnelle. Mes années en Histoire de l’art ont été marquées par une plus grande ouverture aux activités extra-universitaires, comme la médiation culturelle bénévole. Ce projet, de partir étudier à l’étranger, a refait son chemin.

Lire les différents retours d’expériences des personnes parties en Erasmus a fini de me convaincre de tenter l’aventure. À l’époque, j’avais plus à l’esprit de réaliser un séjour en tant que jeune fille au pair. Cependant, dans mon entourage, les retours de ce type de séjour linguistique n’ont pas toujours été positifs. Erasmus a l’avantage de proposer un cadre institutionnel durant l’année. Il y a des interlocuteurs universitaires, à la fois dans l’université de départ et d’arrivée. Ce cadre me rassurait et c’est une des raisons qui a dicté mon choix.

Quel pays ?

J’ai voulu absolument m’envoler pour un pays anglo-saxon, car l’anglais est la seule langue que je maîtrise. Mon université proposait deux partenariats : le Trinity College de Dublin et l’Université de Leicester. La Grande-Bretagne ou l’Irlande ? J’avais le rêve un peu fou de fréquenter une des prestigieuses universités anglo-saxonnes, le Trinity College a donc été le meilleur choix. Ce dernier a notamment vu passer entre ses murs Oscar Wilde, Bram Stocker… J’ai également pu réaliser un autre de mes rêves : vivre en Irlande. Ils ont une culture proche de celle dans laquelle j’ai grandi, la culture bretonne. J’avais aussi envie de confronter la conception que j’avais de ce pays, parfois préconçue par le biais de mes lectures ou des films que j’ai pu voir, et la réalité.

D’autres raisons ont poussé mon choix dans cette direction et qu’il faut également évoquer. Il serait hypocrite de ma part d’affirmer que je suis partie uniquement pour découvrir le pays sous toutes ses facettes. Devenir bilingue ou quasiment en est une autre. Mon niveau a toujours été bon, mais je demandais une plus grande immersion, d’y être confronté quotidiennement, sans pouvoir avoir recours au français.

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