Objectifs et résolutions pour 2022

2021 ne s’est pas révélée aussi désastreuse que je pensais aux premiers abords, même si le Covid est toujours présent et a encore impacté nos vies. Dans mon article de l’année dernière [lien], je disais que je n’avais pas de projets précis pour la culture et les voyages… Cependant, l’année s’est révélée plus riche que prévue avec un road-trip en Toscane et la visite de Rodez. J’ai visité de nombreux musées et expositions pour mon plus grand plaisir. J’ai aussi retrouvé le chemin des salles obscures, mais pas encore des théâtres et ballets.

Il est temps de se poser et de déterminer quelques objectifs et résolutions pour la nouvelle année, mais également de faire le bilan de ceux que je m’étais fixée l’année dernière.


Objectifs littéraires

En 2021, je souhaitais découvrir la littérature allemande et cet objectif a été largement atteint. J’ai lu des auteurs classiques (Goethe, Rilke, Hesse) et d’autres plus modernes (Kutscher, Lenke…). J’ai également participer en novembre au challenge « Les feuilles allemandes », qui était très chouette et que j’espère réitérer cette année, avec l’envie de lire La fabrique des salauds de Chris Kraus et Thomas Mann.

J’avais aussi très envie de découvrir des auteurs israéliens ou qui écrivent en yiddish et hébreu. Je n’en ai pas autant lu que j’aurais aimé. J’en ai découvert quelques-uns, ayant notamment découvert Israël Joshua Singer que j’ai adoré. J’aurais souhaité découvrir Appelfeld, mais je n’en ai pas eu l’occasion.

Il y a trois séries que je comptais terminer.

  • Rivers of London de Ben Aaronovitch : j’estime que cet objectif est atteint, car j’ai eu le dernier tome à Noël. Il sera lu très prochainement.
  • La deuxième concernait les Erika Falck de Camilla Läckberg : échec total. J’en ai lu un seul et je ne suis pas prête de la terminer.
  • Les Rougon-Macquart d’Émile Zola : je n’ai pas terminé, mais bien avancé. Il m’en reste une dizaine à lire.

Pour 2022, je garde la volonté de terminer les Rougon-Macquart et de continuer ma découverte des auteurs écrivant en hébreu et yiddish.

Lire tous les romans de Jane Austen : j’ai lu au lycée Orgueil & Préjugés, mais depuis, je n’ai rien lu d’elle. En 2022, j’aimerais lire ses six romans les plus importants.

Lire toutes les pièces de Shakespeare : l’année dernière, j’ai commencé à relire un certain nombre de ses pièces : Le Roi Lear, Hamlet, Roméo & Juliette… J’ai envie de continuer sur cette lancée en 2022.

Terminer la série Le Siècle de Ken Follet : j’ai adoré le premier tome et il me tarde de découvrir les deux autres.


Objectifs pour le blog

J’avais à l’esprit de développer un peu plus la partie « Vintage et Seconde main », mais sans grand succès. J’ai fait quelques retours de chine, un article mettant en avant mes friperies en lignes favorites et c’est tout. Je manque quelque peu d’idées pour faire vivre cette catégorie, je l’avoue. Je n’ai pas non plus pris le temps d’y réfléchir. En revanche, réussite totale pour les achats de seconde main et vintage, notamment pour les vêtements. Si l’année dernière, j’estimais que 80% de mes achats ont été faits de seconde main, j’en serai à 95% en 2021. J’ai même surmonté certains de mes appréhensions en achetant des livres de seconde main.

Pour 2022, j’ai quelques objectifs pour le blog.

Développer la partie « Vintage & Seconde main » : c’est une catégorie du blog qui me tient réellement à coeur et que je n’ai pas envie d’abandonner. Il faut que je me penche dessus.

Une thématique par an : j’adore les mois thématiques. En 2021, j’ai participé au mois irlandais en mars, au mois allemand en novembre, et au challenge de Noël. Cette année, j’ai envie d’un fil conducteur, une thématique mis en avant. Celle pour 2022 sera « Dangereuse université » autour de thrillers, romans et autres prenant place dans une université.

Bilan des sorties VO lues • Juillet à décembre 2021

Chaque mois, je partage les sorties VO qui ont attisé ma curiosité et j’en lis un certain nombre d’entre elles durant l’année. Mon avis ne se retrouve pas toujours sur le blog, d’autant plus que j’accumule aussi un énorme retard dans la publication de mes articles. Ce dernier est l’occasion de faire un tour d’horizon des dernières sorties que j’ai lu entre juillet et décembre. J’ai fait un premier billet pour mes lectures de janvier à juin. [lien]

Mes lectures sont rangées par mois de sortie, d’où le fait que l’article commence à janvier. En cliquant également sur les mois, vous tomberez sur les sorties correspondantes.

Janvier

Livres lus

Publié en français sous le titre Le train des enfants, il s’agit d’un roman historique sur un fait méconnu de l’après guerre en Italie où des familles napolitaines envoyaient leurs enfants plus au nord. J’ai eu du mal à accrocher au style de l’auteur. Le roman est écrit à la première personne du singulier et selon le point de vue d’un enfant d’une dizaine d’années. Je n’ai pas réellement eu d’atomes crochus avec lui, ou son histoire.

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • The last garden in England de Julia Kelly
  • The Historians de Cecelia Eckbäck
  • In the garden of spite de Camilla Bruce

Février

Livres lus

Je suis totalement passée à côté de ce roman. J’ai eu du mal avec l’histoire, mais surtout avec le personnage principal, Megan. Nos expériences de vie sont totalement différentes et cela m’a quelque peu empêché de réellement ce livre à sa juste valeur. Je ne comprenais pas Megan qui m’a plutôt énervée, son comportement et ses revendications. J’ai fini par abandonner.

J’étais impatiente de découvrir ce nouveau roman de Sylvain Neuvel. Cet auteur m’a introduite à la science-fiction, il y a quelques années, avec sa première trilogie autour de géants venant de l’espace… Malheureusement, ce premier tome de sa nouvelle série ne m’a pas du tout charmé alors qu’il avait de nombreux éléments en sa faveur : le contexte historique, des personnages principaux venus d’un autre monde, l’écologie… Cependant, c’est très lent, très scientifique et je n’ai pas compris grand chose. J’ai tout de même envie de retenter.

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • While Paris slept de Ruth Druart

Mars

Livres lus

L’auteur s’inspire d’une histoire vraie, celle de sa famille. C’est un roman que j’aurais vraiment voulu apprécier, mais, malheureusement, je n’ai pas du tout apprécié ce roman. Il y a des passages qui sont très longs et qui n’apportent rien à l’intrigue. Je ne me suis absolument pas attachée aux deux personnages principaux, Nina et Pietro, dont l’histoire d’amour est au coeur du livre.

Sorti en français sous le titre Le village perdu.

Lien vers mon article

Il a également été traduit en français, et publié sous le titre de La petite boutique aux poisons. Une excellente lecture ! J’ai beaucoup aimé suivre ce mystère et découvrir petit à petit les réponses avec le personnage principal. Les changements de narrateur sont bien amenés et ils apportent quelque chose à l’intrigue. J’ai vraiment apprécié ces trois personnages féminins, qui sont attachants. Le coup de coeur n’est pas très loin.

J’avais noté ce titre, car c’était un roman historique qui changeait de ce que j’ai l’habitude de lire en terme de lieux et d’époque. Le livre commence bien, avant de s’essouffler très vite. Il manque de perspectives à long terme et il en devient rapidement ennuyeux.

Ceux que j’aimerais lire en 2022

  • The Rose Code de Kate Quinn (pré-commandé et en attente de réception)

Avril

Livres lus

Je l’ai mis dans les nouveautés VO, mais sans faire attention qu’il a déjà été publié en français en 2019. Le livre s’intitule Le Voyageur.

[Lien vers mon article]

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • The dictionary of lost words de Pip Williams
  • The Mary Shelley Club de Goldy Moldavski
  • Ariadne de Jennifer Saint (PAL)

Mai

Livres lus

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant ce livre, notamment du point de vue des créatures fantastiques. Néanmoins, cette histoire m’a totalement transporté dans la ville de Prague (que j’ai encore plus envie de visiter depuis). C’est prenant et dynamique. J’ai trouvé l’univers très sympa et les personnages attachants. Un très moment de lecture et je ne dirai pas non à un autre tome.

Encore un autre roman qui est sorti en français avant l’anglais. Il est disponible depuis 2019 sous le titre Les trois vies de Josef Klein. En le commençant, je m’attendais à un vrai roman d’espionnage avec de l’action, beaucoup de rebondissements, mais le roman ne prend pas du tout cette direction. Malgré tout, c’est une lecture que j’ai aimé faire et que j’ai trouvé intéressante.

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • Madam de Phoebe Wynne

Juin

Livres lus

J’attendais l’automne pour découvrir ce roman. Il y a de très bonnes idées : des sorcières dont les pouvoirs dépendent des saisons, l’écologie avec le temps qui se dérègle, et une école de magie… Le livre a un rythme très lent et contemplatif, qui s’accorde bien avec le passage des saisons. Néanmoins, l’intrigue est redondante et même à une centaine de pages de la fin, il n’y a pas de grosses révélations ou une énorme révélation pour venir donner un petit coup de fouet à l’intrigue.

Publié en français, sous le titre Les Muses. Encore un thriller autour des universités qui ont renfermé beaucoup de tueurs en 2021. J’ai été happée dès les premières pages et j’ai beaucoup aimé le fait de s’inspirer de la mythologie grecque.

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • Daughter of Sparta de Claire M. Andrews
  • The Wolf and the Woodsman d’Ava Reid

Juillet

Livres lus

Encore un très bon thriller psychologique, très prenant. Le fait de connaître dès le début l’identité du tueur n’est pas un problème, car l’auteur apporte tout de même beaucoup de tensions et de suspens. Quasiment un coup de coeur.

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • The Book of Accidents de Chuck Wendling
  • Half sick of shadows de Laura Sebastian
  • The forest of vanishing stars de Kristin Harmel
  • The Final Girl Support Group de Grady Hendrix

Août

Livres lus

Je découvre cette auteur avec ce roman qui m’a tenu en haleine du début à la fin. J’ai adoré les va-et-vient entre aujourd’hui et quand les personnages étaient étudiants. Le suspens est parfaitement maîtrisé d’un bout à l’autre et une mention toute particulière pour la révélation finale qui m’a vraiment étonnée.

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • The real Valkyrie: The hidden history of Viking warrior woman de Nancy Marie Brown
  • The women of Troy de Pat Baker
  • The woods are always watching de Stephanie Perkins

Septembre

Livres lus

J’ai traîne ce livre pendant plus d’un mois sans avoir réussi à lire plus de cent pages. Au final, j’ai abandonné alors que je suis plutôt amatrice de romans d’horreur, mais je n’ai pas du tout réussi avec celui-ci qui m’a clairement ennuyé. Le début est très lent et il n’a pas su capter tout de suite mon attention.

Je sors de ma zone de confort avec cette romance de Hannukah. C’est tout mignon et parfait pour le mois de décembre. J’ai vraiment bien accroché à l’histoire et aux personnages. Il y a juste un petit passage problématique au regard du conflit israélo-palestinien, mais il ne faut pas oublier aussi que l’auteur est de confession juive.

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • All these bodies de Kendare Blake (PAL)
  • The girl behind the wall de Mandy Robotham (PAL)

Octobre

Livres lus

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • Medusa de Jessie Burton (PAL)
  • Whe we fought: Inspiring stories of resisting Hitler and defending freedom de Jerry Borrowman
  • The lighthouse witches de C.J. Cookes

Novembre

Livres lus

Ceux que j’aimerais lire :

  • All of us villain d’Amanda Foody et Christine Lynn Herman
  • Parting the veil dePauletteKennedy
  • The Haunting of Leigh Harker de Darcy Coates

Décembre

Livre lus

Ceux que j’aimerais lire en 2022 :

  • Learwife de J.R. Thorpe
  • Accidental gods: On men unwillingly turned divine d’Anna della Subin
  • The Bright Ages: A new history of medieval Europe de Matthew Gabriele et David M. Perry
  • The Ballerinasde Rachel Kapelke-Dale
  • Hidden Treasures de Michelle Adams
  • The sorority murders d’Allison Brennan
  • Inheritance of secrets de Sonya Bates

Bilan 2021

2021 a été une année chargée et cruciale, notamment sur le plan professionnel. Je suis retournée en Haute-Savoie, où j’ai pu accomplir d’autres missions. J’ai passé le concours de catégorie B dans la culture. Je ne l’ai pas eu d’un point, mais j’y suis allée sans réviser, donc je suis plutôt contente. D’autres projets n’ont pas abouti, comme mon entreprise, mais ce n’est que partie remise.

En cliquant sur [lien], vous avez accès à l’article correspondant.

Moins de confinements (non que je m’en plains) et un peu plus de responsabilité au travail… J’ai beaucoup moins lu que l’année précédente [Bilan 2020]. J’ai lu 185 livres pour un total d’environ 60.000 pages. Sur Goodreads, je m’étais fixée un objectif d’une centaine de livres lus… Largement dépassé ! Comme l’année, j’étais curieuse de connaître quel était le genre littéraire le plus lu, ou la thématique la plus représentée dans mes lectures…


Encore une fois, les essais représentent le plus gros de mes lectures, puisque j’en ai lu 43, soit environ 24% des livres lus cette année. Les thématiques varient très peu, en revanche : beaucoup d’histoire (Moyen-Âge et Renaissance, surtout pour le travail et Seconde Guerre mondiale, la période historique qui me fascine le plus), et d’art (je prépare le concours de conservateur du patrimoine) et un peu d’essais politiques ou de philosophie. Même si c’est le genre le plus lu, c’est clairement celui qui est le moins représenté sur le blog.

Mes trois essais préférés de 2021 : Eichmann à Jérusalem d’Hannah Arendt ; Le marché de l’art sous l’Occupation d’Emmanuelle Pollack ; Charlotte Salomon. Vie ? ou théâtre ?

En 2020, le deuxième genre littéraire le plus lu a été les classiques. J’en ai un peu moins lu cette année, seulement une vingtaine au compteur. J’ai continué ma découverte des Rougon-Macquart. J’avais pour objectif de terminer la série en 2021, mais cela n’a pas été le cas. J’ai bien avancé, il m’en reste une dizaine à lire. J’ai également relu un certain nombre de mes pièces de Shakespeare préférées, m’inspirant un objectif pour 2022.

Mes trois classiques de 2021 : Guerre & Paix de Léon Tolstoï [lien] ; Faust de Johann von Goethe ; L’Assomoir d’Emile Zola


Au niveau des thématiques, la Seconde Guerre mondiale reste en tête des thématiques, tous genres confondus. J’ai lu 43 ouvrages dans ce domaine. Je pensais, en revanche, avoir lu beaucoup plus de livres autour des réécritures mythologiques ou de contes, mais elles représentent en définitif même pas une dizaine de livres… J’ai eu quelques livres sur ce sujet à Noël et j’ai une idée de série d’articles dans ce domaine, donc sûrement plus de lectures à venir. En revanche, j’ai lu énormément autour d’un sujet bien spécifique : des thrillers psychologiques prenant place dans des lycées, mais surtout des universités… J’ai eu de nombreux coups de coeur dans le domaine !

Trois ouvrages coups de coeur autour de la Seconde Guerre mondiale : The Berlin Girl de Mandy Robotham [lien] ; Par amour de Valérie Tuong Cong ; Le fauteuil de l’officier SS de Daniel Lee

Trois ouvrages coups de coeur autour des réécritures : Lore d’Alexandra Bracken [lien] ; Near the bone de Christina Henry [lien] ; L’Odyssée de Pénélope de Margaret Atwood


Mes trois meilleures lectures de 2021

Il n’est malheureusement pas chroniqué sur le blog, mais ce petit ovni littéraire a su me passionner d’un bout à l’autre. Il retourne quelque peu le cerveau et il faut se laisser porter, accepter qu’il ne faut pas toujours tout vouloir comprendre pour apprécier ce roman. Cependant, l’univers est absolument incroyable et je lirai très prochainement le deuxième tome, Numérique.

Ce classique de la littérature américaine m’a terrorisé pendant des années, et j’ai enfin sauté le pas. Je m’en veux presque d’avoir attendu aussi longtemps avant de le découvrir. Il m’a tenu en haleine et j’ai adoré le personnage de Scout. Elle est d’une intelligence vive et elle est très attachante. Le fait que le procès ne prenne pas autant de place que ce à quoi je m’attendais ne m’a pas dérangé.

Le roman s’inspire d’une histoire vraie et n’est pas sans rappeler La vague de Todd Strasser que j’avais lu quand j’étais adolescente et qui m’avait profondément marqué. C’est également le cas pour celui-ci. Il permet au lecteur de se poser des questions, de s’intéresser à ce qu’il aurait fait à la place des différents personnages… Des mois après, il me trotte encore dans la tête.

Bilan des sorties VO lues • Janvier à Juin 2021

Depuis un peu plus d’un an, je propose un tour d’horizon des sorties VO (en anglais) qui me tentent énormément. J’en lis un certain nombre, mais sans toujours les chroniquer sur le blog. Le mois de Juin vient de toucher à sa fin et, avec lui, la moitié de l’année. L’occasion parfaite pour un petit bilan mi-parcours des parutions déjà lues et celles que j’aimerai encore découvrir.

En cliquant sur les mois, vous accédez à l’article sur les sorties VO correspondant.

Janvier

Livres lus

The House on Vesper Sands – Padraic O’Donnell

On the case is Inspector Cutter, a detective as sharp and committed to his work as he is wryly hilarious. Gideon Bliss, a Cambridge dropout in love with one of the missing girls, stumbles into a role as Cutter’s sidekick. And clever young journalist Octavia Hillingdon sees the case as a chance to tell a story that matters—despite her employer’s preference that she stick to a women’s society column. As Inspector Cutter peels back the mystery layer by layer, he leads them all, at last, to the secrets that lie hidden at the house on Vesper Sands.

J’avais hâte de pouvoir le lire, car il avait de bons arguments : un policier historique, la période victorienne, un meurtre qui semble mettre en oeuvre des forces occultes… Mais au bout d’un gros tiers, l’intrigue n’a toujours pas démarré et le livre commence à devenir trop lent et mon attention descendait en flèche. Même en dépassant la centaine de pages, je n’avais pas le sentiment que l’intrigue avait réellement commencé alors que quasiment un tiers était lu.

The Heiress, The Revelations of Anne de Bourgh – Molly Greeley

As a fussy baby, Anne de Bourgh’s doctor prescribed laudanum to quiet her, and now the young woman must take the opium-heavy tincture every day. Growing up sheltered and confined, removed from sunshine and fresh air, the pale and overly slender Anne grew up with few companions except her cousins, including Fitzwilliam Darcy. Throughout their childhoods, it was understood that Darcy and Anne would marry and combine their vast estates of Pemberley and Rosings. But Darcy does not love Anne or want her.

After her father dies unexpectedly, leaving her his vast fortune, Anne has a moment of clarity: what if her life of fragility and illness isn’t truly real? What if she could free herself from the medicine that clouds her sharp mind and leaves her body weak and lethargic? Might there be a better life without the medicine she has been told she cannot live without?

In a frenzy of desperation, Anne discards her laudanum and flees to the London home of her cousin, Colonel John Fitzwilliam, who helps her through her painful recovery. Yet once she returns to health, new challenges await. Shy and utterly inexperienced, the wealthy heiress must forge a new identity for herself, learning to navigate a “season” in society and the complexities of love and passion. The once wan, passive Anne gives way to a braver woman with a keen edge—leading to a powerful reckoning with the domineering mother determined to control Anne’s fortune . . . and her life.

Le livre prend place dans l’univers de Jane Austen et notamment Pride & Prejudice, en s’intéressant à la cousine de Fitzwilliam Darcy, Anne de Bourgh. Pas un coup de coeur car, malheureusement, le roman souffre de trop nombreuses longueurs. Cependant, Anne est un personnage attachant à suivre, surtout quand elle sort de son cocon. L’aspect historique est également bien développé.

Lore – Alexandra Bracken

Every seven years, the Agon begins. As punishment for a past rebellion, nine Greek gods are forced to walk the earth as mortals, hunted by the descendants of ancient bloodlines, all eager to kill a god and seize their divine power and immortality.

Long ago, Lore Perseous fled that brutal world in the wake of her family’s sadistic murder by a rival line, turning her back on the hunt’s promises of eternal glory. For years she’s pushed away any thought of revenge against the man–now a god–responsible for their deaths.

Yet as the next hunt dawns over New York City, two participants seek out her help: Castor, a childhood friend of Lore believed long dead, and a gravely wounded Athena, among the last of the original gods.

The goddess offers an alliance against their mutual enemy and, at last, a way for Lore to leave the Agon behind forever. But Lore’s decision to bind her fate to Athena’s and rejoin the hunt will come at a deadly cost–and still may not be enough to stop the rise of a new god with the power to bring humanity to its knees.

Lore est un roman d’action qui s’inspire de la mythologie grecque. Ce n’est pas totalement un coup de coeur, mais j’ai vraiment passé un bon moment. Il y a une bonne dose d’actions, de rebondissements… L’idée de départ est originale et bien développée.

Don’t tell a soul – Kirsten Miller

All Bram wanted was to disappear—from her old life, her family’s past, and from the scandal that continues to haunt her. The only place left to go is Louth, the tiny town on the Hudson River where her uncle, James, has been renovating an old mansion. But James is haunted by his own ghosts. Months earlier, his beloved wife died in a fire that people say was set by her daughter. The tragedy left James a shell of the man Bram knew—and destroyed half the house he’d so lovingly restored.

The manor is creepy, and so are the locals. The people of Louth don’t want outsiders like Bram in their town, and with each passing day she’s discovering that the rumors they spread are just as disturbing as the secrets they hide. Most frightening of all are the legends they tell about the Dead Girls. Girls whose lives were cut short in the very house Bram now calls home. The terrifying reality is that the Dead Girls may have never left the manor. And if Bram looks too hard into the town’s haunted past, she might not either.

En un seul mot… Creepy. L’histoire est dérangeante à souhaite et il y a quelques moments qui font bien frissonner. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de devoir le mettre de côté, quand j’étais toute seule en soirée. L’auteur maîtrise parfaitement le suspens et à chaque page tournée, je voulais connaître la vérité, car il y avait quelques bizarreries qui interviennent durant la lecture… J’ai adoré l’évolution de l’intrigue et le livre est un coup de coeur.

Ceux que j’aimerais lire

Our darkest night de Jennifer Robson ; The Divines d’Ellie Eaton ; The last garden in England de Julia Kelly ; Faye, faraway d’Helen Fisher ; The Historians de Cecilia Eckbäck ; In the garden of spite de Camilla Bruce ; The Children’s train de Viola Ardone.

Février

Livres lus

The Paris Dressmaker – Kristy Cambron

Paris, 1939. Maison Chanel has closed, thrusting haute couture dressmaker Lila de Laurent out of the world of high fashion as Nazi soldiers invade the streets and the City of Lights slips into darkness. Lila’s life is now a series of rations, brutal restrictions, and carefully controlled propaganda while Paris is cut off from the rest of the world. Yet in hidden corners of the city, the faithful pledge to resist. Lila is drawn to La Resistance and is soon using her skills as a dressmaker to infiltrate the Nazi elite. She takes their measurements and designs masterpieces, all while collecting secrets in the glamorous Hôtel Ritz—the heart of the Nazis’ Parisian headquarters. But when dashing René Touliard suddenly reenters her world, Lila finds her heart tangled between determination to help save his Jewish family and bolstering the fight for liberation.

Paris, 1943. Sandrine Paquet’s job is to catalog the priceless works of art bound for the Führer’s Berlin, masterpieces stolen from prominent Jewish families. But behind closed doors, she secretly forages for information from the underground resistance. Beneath her compliant façade lies a woman bent on uncovering the fate of her missing husband . . . but at what cost? As Hitler’s regime crumbles, Sandrine is drawn in deeper when she uncrates an exquisite blush Chanel gown concealing a cryptic message that may reveal the fate of a dressmaker who vanished from within the fashion elite.

Je ressors extrêmement déçue par ce roman. En soi, il avait de quoi me plaire : la mode et plus particulièrement la Maison Chanel, Paris sous l’Occupation, la Résistance et le destin de deux femmes… Malheureusement, l’auteur alterne non seulement les deux points de vue, et deux époques différentes : le début de la guerre et 1944. Cela fait quatre trames différentes, et elles ne sont pas d’égal intérêt. J’ai eu du mal à m’attacher à Simone et Lila.

The Shadow War – Lindsay Smith

World War II is raging, and five teens are looking to make a mark. Daniel and Rebeka seek revenge against the Nazis who slaughtered their family; Simone is determined to fight back against the oppressors who ruined her life and corrupted her girlfriend; Phillip aims to prove that he’s better than his worst mistakes; and Liam is searching for a way to control the portal to the shadow world he’s uncovered, and the monsters that live within it–before the Nazi regime can do the same. When the five meet, and begrudgingly team up, in the forests of Germany, none of them knows what their future might hold.

As they race against time, war, and enemies from both this world and another, Liam, Daniel, Rebeka, Phillip, and Simone know that all they can count on is their own determination and will to survive. With their world turned upside down, and the shadow realm looming ominously large–and threateningly close–the course of history and the very fate of humanity rest in their hands. Still, the most important question remains: Will they be able to save it?

Il y a de bonnes idées : la Seconde Guerre mondiale, des forces occultes et un monde parallèle, une mission impossible… L’intrigue possède beaucoup trop de personnages et de points de vues différents pour que la lecture soit agréable. Je m’y perdais. Par ailleurs, les personnages sont plus des archétypes que réellement travaillés et nuancés. L’histoire traine en longueur alors que je m’attendais à plus d’action.

The Witch’s Heart – Genevieve Gornichec

Angrboda’s story begins where most witches’ tales end: with a burning. A punishment from Odin for refusing to provide him with knowledge of the future, the fire leaves Angrboda injured and powerless, and she flees into the farthest reaches of a remote forest. There she is found by a man who reveals himself to be Loki, and her initial distrust of him transforms into a deep and abiding love.

Their union produces three unusual children, each with a secret destiny, who Angrboda is keen to raise at the edge of the world, safely hidden from Odin’s all-seeing eye. But as Angrboda slowly recovers her prophetic powers, she learns that her blissful life—and possibly all of existence—is in danger.

With help from the fierce huntress Skadi, with whom she shares a growing bond, Angrboda must choose whether she’ll accept the fate that she’s foreseen for her beloved family…or rise to remake their future. From the most ancient of tales this novel forges a story of love, loss, and hope for the modern age.

J’adore les réécritures, que ce soit de contes ou de la mythologique. Genevieve Gornichec s’inspire d’une des épouses de Loki, Angrboda la sorcière. Ce type d’ouvrages se veut dans une lignée féministe, mais il rate quelque peu son effet. J’en ai lu la moitié avant d’abandonner. Le livre a été d’un tel ennui que je suis même étonnée d’avoir eu la patience de tenir jusque là.

Ceux que j’aimerais lire

While Paris slept de Ruth Druart ; The house upstairs de Julia Fine ; The invisible woman d’Erika Robuck ; A history of what come next de Sylvain Neuvel ; All Girls d’Emily Layden ; The kitchen front de Jennifer Ryan.

Mars

Livres lus

After Alice felll – Kim Taylor Blakemore

New Hampshire, 1865. Marion Abbott is summoned to Brawders House asylum to collect the body of her sister, Alice. She’d been found dead after falling four stories from a steep-pitched roof. Officially: an accident. Confidentially: suicide. But Marion believes a third option: murder.

Returning to her family home to stay with her brother and his second wife, the recently widowed Marion is expected to quiet her feelings of guilt and grief—to let go of the dead and embrace the living. But that’s not easy in this house full of haunting memories. Just when the search for the truth seems hopeless, a stranger approaches Marion with chilling words: I saw her fall.

Now Marion is more determined than ever to find out what happened that night at Brawders, and why. With no one she can trust, Marion may risk her own life to uncover the secrets buried with Alice in the family plot. 

Un roman rempli de secrets de famille avec une atmosphère loure. Malgré quelques lenteurs qui peuvent parfois ponctuer le livre, les pages se tournent facilement, car l’envie de savoir ce qui est arrivé à Alice est plus forte, tout comme celle de découvrir le ou les secrets du frère de Marion et de son épouse. Pas un coup de coeur, mais une bonne lecture.

The Women of Château Lafayette – Stephanie Dray

A founding mother…
1774. Gently-bred noblewoman Adrienne Lafayette becomes her husband’s political partner in the fight for American independence. But when their idealism sparks revolution in France and the guillotine threatens everything she holds dear, Adrienne must choose to renounce the complicated man she loves, or risk her life for a legacy that will inspire generations to come.

A daring visionary…
1914. Glittering New York socialite Beatrice Astor Chanler is a force of nature, daunted by nothing–not her humble beginnings, her crumbling marriage, or the outbreak of war. But after witnessing the devastation in France and delivering war-relief over dangerous seas, Beatrice takes on the challenge of a lifetime: convincing America to fight for what’s right.

A reluctant resistor…
1940. French school-teacher and aspiring artist Marthe Simone has an orphan’s self-reliance and wants nothing to do with war. But as the realities of Nazi occupation transform her life in the isolated castle where she came of age, she makes a discovery that calls into question who she is, and more importantly, who she is willing to become. 

Lafayette revient à la mode après la sortie de la comédie musicale Hamilton. Stephanie Dray en fait l’élément central de son nouveau roman en explorant le destin de trois femmes durant la Révolution française, la Première et la Deuxième Guerre mondiale. Même si les époques sont totalement différentes pour ne pas être confondues, certaines sont plus intéressantes que d’autres. Néanmoins, cela reste un livre que j’ai abandonné.

Ceux que j’aimerais lire

Under the light of the Italian moon de Jennifer Anton ; Vera de Carol Edgarian ; The lost village de Camilla Sten ; The Rose Code de Kate Quinn ; The lost apothecary de Sarah Penner.

Avril

Livres lus

Sistersong – Lucy Holland

535 AD. In the ancient kingdom of Dumnonia, King Cador’s children inherit a fragmented land abandoned by the Romans.

Riva, scarred in a terrible fire, fears she will never heal.
Keyne battles to be seen as the king’s son, when born a daughter.
And Sinne, the spoiled youngest girl, yearns for romance.

All three fear a life of confinement within the walls of the hold – a last bastion of strength against the invading Saxons. But change comes on the day ash falls from the sky, bringing Myrddhin, meddler and magician, and Tristan, a warrior whose secrets will tear the siblings apart. Riva, Keyne and Sinne must take fate into their own hands, or risk being tangled in a story they could never have imagined; one of treachery, love and ultimately, murder. It’s a story that will shape the destiny of Britain.

Le résumé me faisait penser à une pièce de Shakespeare : trois soeurs aux destins différentes et dramatiques. J’ai adoré suivre l’histoire de ces soeurs, d’apprendre à les connaître, leurs secrets, leurs rêves et leurs espoirs. Elles sont différentes et je ne saurai dire laquelle a été ma préférée. Elles m’ont plu pour des raisons diverses. J’ai adoré à la fois le contexte historique (la Grande-Bretagne après la chute de l’Empire romain) et fantastique (la présence de magie et de Merlin). Le coup de coeur n’était pas loin, mais c’est un très bon roman que je ne regrette pas d’avoir découvert.

Ceux que j’aimerais lire

Ariadne de Jennifer Saint ; Near the bone de Christina Henry ; Ophelia de Norman Bacal ; The Mary Shelley Club de Goldy Moldavsky ; The last bookshop of London de Madeline Martin ; The Dictionnary of lost words de Pip Williams.

Mai

Ceux que j’aimerais lire

The Radio Operator d’Ulla Lenze ; Madam de Phoebe Wynne ; The lights of Prague de Nicole Jarvis.

Juin

Ceux que j’aimerais lire

The Wolf and the Woodsman d’Ava Reid ; Daughter of Sparta de Claire M. Andrews ; The nature of the witches de Rachel Griffin ; The Maidens d’Alex Michaelides ; For the Wolf d’Hannah F. Whitten.

Bilan 2020

C’est avec aucun regret que je laisse 2020 se terminer. Comme pour beaucoup, cette année a été éprouvante à tout point de vue avec son lot de mauvaises nouvelles et de coups durs professionnels (je travaille dans la culture). Durant cette année, je me suis énormément réfugiée dans la lecture, à la fois pour faire passer le temps et supporter ces confinements qui m’ont pesé, je l’avoue. J’ai aussi repris en main de blog, abandonné pendant une bonne partie de 2019.

En janvier 2020, j’avais émis le souhait totalement fou et irréaliste de lire au moins 200 livres, soit le double de ce que je lis habituellement. Le pari n’a pas été si fou puisque j’ai lu très exactement 223 livres durant l’année, soit 72.205 pages. Merci les confinements !

2020 a été une année placée sous le signe des essais en histoire et en histoire de l’art. Ils représentent 28% de mes lectures. J’ai aussi redécouvert les classiques de la littérature française des XVIIIe et XIXe siècles avec Émile Zola, Voltaire et Rousseau et tête. Les classiques représentent 13,6% de ce que j’ai lu, soit 34 livres, dont une dizaine de classiques russes, allemands (dont le premier tome Guerre & Paix). Découverte de la littérature classique allemande avec un coup de coeur pour Les souffrances du jeune Werther.

Mon trois meilleures lectures de 2020

The Hollow Places de T. Kingfisher est un des meilleurs romans d’horreur que j’ai pu lire depuis bien longtemps. Je suis un petit en retard dans la publication de mes avis littéraires et celui-ci devrait arriver très prochainement. Je n’en dis donc pas plus. Mais c’est un de mes gros coups de coeur de l’année.

All the bad apples de Moïra Rowley-Doyle est un des livres qui m’a le plus marqué cette année : l’Irlande, la place de la femme, le réalisme magique qui se dégage de ce roman, une histoire de famille… J’ai adoré et je le relirai avec plaisir. Pour lire mon avis sur ce dernier, c’est par ici. [lien]

Enfin, The Year of the Witching d’Alexis Henderson… Un autre livre d’horreur, mais totalement différent du Kingfisher avec une société puritaine, des sorcières, des bains de sang… Gros coup de coeur pour ce premier roman d’horreur par une auteur à suivre. J’avais publié une chronique. [lien]

Mes trois plus grosses déceptions de 2020

Eoin Colfer signait son grand retour avec un roman pour les jeunes adultes, Highfire. J’ai adoré plus jeune les Artemis Fowl qui est une série avec laquelle j’ai grandi. Je n’ai pas du tout aimé ce nouveau livre. Pour savoir pourquoi je n’ai pas aimé cet ouvrage, voici mon billet. [lien]

Alors que je préparais cet article, je savais que Three Hours in Paris de Cara Black finirait dans mes déceptions de l’année. Je l’avais pourtant mis dans les sorties VO qui me tentaient, mais encore aujourd’hui, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer devant ce livre… En tout cas, j’y ai lu la phrase la plus improbable de l’année. Ma chronique est à lire sur le blog. [lien]

Dernier livre dans mes déceptions, Cursed de Frank Miller et Thomas Wheeler. La série m’avait quelque peu laissé sur ma faim. J’avais envie d’avoir plus de développements et je me suis tournée vers le livre qui reste fidèle à la série… Et je n’y ai donc pas trouvé ce que j’espérais. J’avais publié un article sur le sujet. [lien]

J’en ai fini de mes coups de coeur et déceptions de l’année et j’avais envie de faire un tour d’horizons de mes résolutions prises début 2020 et si elles ont été tenues.

En premier lieu, je souhaitais lire une dizaine de pièces de théâtre. Même si j’en ai lu quelques unes, elles se comptent sur les doigts d’une seule main… Et encore. J’ai redécouvert quelques classiques comme Le mariage de Figaro de Beaumarchais ou Cyrano de Bergerac d’Edmond de Rostand. En revanche, j’ai réussi à lire les dix recueils de poésie avec autant des classiques que de la poésie contemporaines. J’ai relu Les Contemplations de Victor Hugo, Les fleurs du mal de Charles Baudelaire. J’ai dévoré le dernier recueil de Rupi Kaur, Home Body.

Je voulais également terminer quatre séries en cours. J’en ai fini trois, donc je suis plutôt contente.

J’espérai avoir une pile à lire à zéro à la fin du mois de décembre. Je termine l’année avec 21 livres qui attendent d’être lus. J’ai pas mal craqué la dernière semaine et j’ai fait quelques achats.

Le plus gros objectif de lecture que je m’étais fixée pour 2020 était de commencer et finir les Rougon-Macquart d’Émile Zola. J’en ai lu que cinq cette année, de La fortune des Rougon à La faute de l’abbé Mouret. La suite sera pour 2021, ayant déjà commandé le prochain, Son Excellence Eugène Rougon.

Une autre résolution, la dernière, était de lire une cinquantaine de romans ou essais en anglais. Record battu ! J’ai lu 86 romans en anglais. Je ne suis pas encore à 50/50, mais c’est tout de même un beau score. Je ne m’y attendais pas.

2020 n’a pas été une année aussi riche culturellement que je l’espérais, mais j’ai pu commencer l’année en allant aux ballets russes voir Casse-Noisette, qui est un de mes préférés (je vénère Tchaikovsky). Un merveilleux moment partagé avec l’une de mes petites soeurs. J’ai aussi visité quelques coins de la France que je ne connaissais pas, et notamment la Haute-Savoie. J’ai pu visiter le château de Montrottier, les Jardins Secrets de Vaulx, un endroit totalement hors du temps, le musée de la Résistance haut-savoyarde à Morette ainsi que la ville d’Annecy. En août, j’ai pris la direction d’Albi pour découvrir cette magnifique cité médiéval ainsi que les petites villes d’Ambialet et de Cordes-sur-Ciel. [article sur ces quelques jours dans le Tarn]

J’ai pu visiter le musée Toulouse-Lautrec ainsi que la rétrospective Christo et Jeanne-Claude au musée Würth d’Erstein. [compte-rendu de l’exposition]

Bilan • Janvier à juin 2020

Le temps file à une allure folle et la moitié de l’année vient déjà de passer. L’occasion est parfaite pour faire un bilan à mi-parcours en présentant quelques-uns de mes coups de coeur depuis janvier et que je n’ai pas présenté sur le blog, l’ayant repris en main seulement en avril.

La Curée • Emile Zola

La France de Napoléon III vue par Zola : « À cette heure, Paris offrait, pour un homme comme Aristide Saccard, le plus intéressant des spectacles. L’Empire venait d’être proclamé… Le silence s’était fait à la tribune et dans les journaux. La société, sauvée encore une fois, se félicitait, se reposait, faisait la grasse matinée, maintenant qu’un gouvernement fort la protégeait et lui ôtait jusqu’au souci de penser et de régler ses affaires. La grande préoccupation de la société était de savoir à quels amusements elle allait tuer le temps. Selon l’heureuse expression d’Eugène Rougon, Paris se mettait à table et rêvait gaudriole au dessert… L’Empire allait faire de Paris le mauvais lieu de l’Europe. »

Je ne garde pas forcément un bon souvenir de cet auteur français que j’ai lu durant mes années lycée. Cependant, depuis quelques mois, j’ai vraiment envie de le redécouvrir et de lire la série des Rougon-Macquart… Et dans l’ordre. Je pense prochainement attaquer La Conquête de Plassans. Je redécouvre cet auteur et j’adore ses romans, alors même que le pari n’était pas gagné. J’avais encore quelques préjugés tenaces, surtout avec La Curée que j’ai étudié et détesté.

Pourtant, j’ai adoré cette lecture. J’admets que j’ai un peu plus de bagages, à la fois en art et en histoire, mais également en littérature, pour apprécier pleinement cette oeuvre. Je relève plus facilement les références à Phèdre, les descriptions qui s’inspirent des peintres impressionnistes avec l’importance de la lumière, les grands travaux haussmanniens et le développement de l’urbanisme. Il y a aussi tout le côté « satire sociale » que j’ai trouvé passionnant. Zola ne pose pas un regard tendre sur cette société du Second Empire, débauchée et prête à tout pour s’enrichir. Pour l’instant, La Curée est le meilleur que j’ai pu lire.

When we were vikings • Andrew David McDonald

Sometimes life isn’t as simple as heroes and villains. For Zelda, a twenty-one-year-old Viking enthusiast who lives with her older brother, Gert, life is best lived with some basic rules:

1. A smile means “thank you for doing something small that I liked.”

2. Fist bumps and dabs = respect.

3. Strange people are not appreciated in her home.

4. Tomatoes must go in the middle of the sandwich and not get the bread wet.

5. Sometimes the most important things don’t fit on lists.

But when Zelda finds out that Gert has resorted to some questionable—and dangerous—methods to make enough money to keep them afloat, Zelda decides to launch her own quest. Her mission: to be legendary. It isn’t long before Zelda finds herself in a battle that tests the reach of her heroism, her love for her brother, and the depth of her Viking strength.

When We Were Vikings is an uplifting debut about an unlikely heroine whose journey will leave you wanting to embark on a quest of your own, because after all… We are all legends of our own making.

Publié en début d’année, il a été rapidement traduit en français, puisqu’il est sorti en mars sous le titre Je suis une viking. Il a été une de mes premières surprises de l’année. L’histoire est celle de Zelda, une jeune femme de vingt-et-un ans, atteinte du syndrome d’alcoolisme foetal et une viking, et son frère, Gert, qui s’occupe d’elle.

Le livre m’a énormément touchée et bouleversée, par sa justesse et sa sincérité. Zelda rêve de faire de sa vie une légende, malgré les difficultés qu’elle peut avoir. C’est un des personnages les plus attachants que j’ai pu croiser cette année. Elle est inspirante, courageuse. Elle prend sa vie en main et démontre qu’avec de la force et de l’opiniâtreté, on y arrive. J’ai aimé ce renversement qui se fait progressivement entre le frère qui semble être « l’adulte », celui qui prend soin de sa soeur, et la fin où Zelda prend son indépendance. Entre les deux, je suis passée par toutes les émotions durant ma lecture. 

Hannah Vogel, A trace of smoke (1)The night of long knives • Rebecca Cantrell

Even though hardened crime reporter Hannah Vogel knows all too well how tough it is to survive in 1931 Berlin, she is devastated when she sees a photograph of her brother’s body posted in the Hall of the Unnamed Dead. Ernst, a cross-dressing lounge singer at a seedy nightclub, had many secrets, a never-ending list of lovers, and plenty of opportunities to get into trouble.

Hannah delves into the city’s dark underbelly to flush out his murderer, but the late night arrival of a five-year-old orphan on her doorstep complicates matters. The endearing Anton claims that Hannah is his mother. and that her dead brother Ernst is his father.

As her investigations into Ernst’s murder and Anton’s parentage uncover political intrigue and sex scandals in the top ranks of the rising Nazi party, Hannah fears not only for her own life, but for that of a small boy who has come to call her ‘mother.’

A trace of smoke est le premier tome d’une série policière et d’espionnage se déroulant dans les années 1930 en Allemagne. J’ai eu un peu de mal à trouver le premier tome, car il n’est plus édité. La suite se trouve plus facilement. De plus, elle n’a pas été traduite en français. Il y a quatre tomes et des nouvelles.

Les policiers historiques font partie des genres littéraires que j’adore et vers lesquels j’aime à me tourner, notamment quand ils se déroulent dans l’entre-deux-guerres. Je ne pouvais qu’apprécier cette série de Rebecca Cantrell et j’ai en effet dévoré les deux tomes. Le premier aborde le monde de la nuit dans le Berlin des années 1930 et l’homosexualité dans la société et le deuxième tome se situe après la Nuit des longs couteaux. D’un point de vue historique, c’était plutôt pas mal, même si ce n’est peut-être pas aussi fouillé qu’un Philip. Kerr. J’ai tout de même eu le sentiment d’évoluer auprès de l’héroïne. L’ambiance pesante de la société nazie est bien retranscrite.

Le deuxième aspect que j’apprécie est que le personnage principal est une femme. Des ouvrages que j’ai pu lire dans cette veine, ce sont souvent des hommes et d’anciens policiers (Philip Kerr, Luke McCallin ou Harald Gilbers, pour ne citer qu’eux). Hannah Vogel est une journaliste qui est dans le collimateur d’Ernst Rhöm, le chef des SA. Rebecca Cantrell sait construire une intrigue prenante. Une fois commencé, j’ai eu du mal à mettre ces deux tomes de côté. Les personnages sont toujours dans l’action.

Woven in the moonlight • Isabel Ibanez

Ximena is the decoy Condesa, a stand-in for the last remaining Illustrian royal. Her people lost everything when the usurper, Atoc, used an ancient relic to summon ghosts and drive the Illustrians from La Ciudad. Now Ximena’s motivated by her insatiable thirst for revenge, and her rare ability to spin thread from moonlight.

When Atoc demands the real Condesa’s hand in marriage, it’s Ximena’s duty to go in her stead. She relishes the chance, as Illustrian spies have reported that Atoc’s no longer carrying his deadly relic. If Ximena can find it, she can return the true aristócrata to their rightful place.

She hunts for the relic, using her weaving ability to hide messages in tapestries for the resistance. But when a masked vigilante, a warm-hearted princess, and a thoughtful healer challenge Ximena, her mission becomes more complicated. There could be a way to overthrow the usurper without starting another war, but only if Ximena turns her back on revenge—and her Condesa.

L’année dernière, j’ai commencé à découvrir des auteurs d’Amérique du Sud avec Gods of Jade and Shadow de Silvia Moreno-Garcia. Elle s’inspirait de la mythologie maya. Même si je n’avais pas spécialement accroché, j’avais envie de continuer à lire ces auteurs et autour de leur culture, folklore, mythologie… Mon choix s’est porté sur cette récente publication. Woven in the moonlight est le premier roman de l’auteur Isabel Ibanez, et elle s’inspire des histoires de Bolivie.

C’est une très bonne surprise, et j’ai adoré pouvoir découvrir cette histoire, cet univers fantastique. J’ai beaucoup aimé ce monde où les astres et la nature ont un rôle prépondérant, car ce sont d’eux que certains personnages tirent leurs pouvoirs. Cependant, ce que j’ai préféré, c’est l’utilisation des tapisseries et du pouvoir qu’elles contiennent. C’est un point intéressant, car j’ai trouvé l’histoire plutôt classique en soi. Il s’agit de renverser un tyran, tout en abordant la résistance. Ce sont les petits à côté qui ont fait de ce roman une super lecture. Outre les deux aspects que j’ai évoqués, j’ai apprécié le personnage principal, Ximena, et son pendant masculin. Ils forment un bon duo, avec une dynamique qui fait parfois avancer l’intrigue.

Isabel Ibanez a un style d’écriture très fluide et agréable à lire. J’ai eu l’impression de lire un conte et je n’ai eu aucune difficulté à me plonger dans l’histoire et dans cet univers. Un deuxième livre est prévu dans cette série et je suis curieuse de le découvrir… Il faudra attendre encore un peu.

Dieu, le temps, les hommes et les anges • Olga Tokarczuk

Antan a tout l’air de n’être qu’un paisible village polonais. L’existence y est ponctuée par le temps ; le temps d’aimer, de souffrir puis de mourir. Antan est situé au centre de l’univers – cœur du monde, cœur des hommes, cœur de l’Histoire. Mais qui préside à son destin ? Dieu, qui du haut des cieux lui envoie les maux et les bonheurs dévolus aux humains, ou le châtelain Popielski, envoûté par le Jeu du labyrinthe que lui a offert le rabbin qui, d’un coup de dés, renverse peut-être l’ordre des choses ? Un homme se transforme en bête, les âmes des morts errent sur le bourg jusqu’à se croire vivantes, des animaux parlent à une vieille folle, au cours ordinaire de la vie se substitue brutalement la guerre et son cortège d’événements diaboliques…

Je sors de ma zone de confort ou de ce que j’ai l’habitude de lire. En effet, je n’ai jamais lu de littérature polonaise et ma première expérience se fait par le dernier Prix Nobel de littérature. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant ce roman. Dieu, le temps, les hommes et les anges mélange les genres. À la fois conte philosophique avec des touches de fantastique, roman initiatique et historique, le livre se situe à la croisée de plusieurs genres. Ce mélange m’a énormément plu, car j’ai trouvé qu’il donne beaucoup plus de force aux histoires des habitants d’Antan. Malgré la noirceur du récit, il y a un côté très poétique auquel j’ai été très sensible.

Olga Tokarczuk signe ici un ouvrage qui m’a happé dès les premières pages, sans pouvoir le lâcher par la suite. Je suis incapable de citer un point négatif le concernant. J’ai apprécié d’inclure l’histoire d’une famille sur plusieurs générations dans la grande Histoire. Ce roman a été un véritable coup de coeur qui m’a donné envie de découvrir à la fois d’autres romans de l’auteur et la littérature polonaise.

La Culture avec un grand A et du latte #4

Je n’ai pas publié ce type d’articles depuis quelques mois, mais l’été est l’occasion parfaite pour reprendre quelques bonnes habitudes. Le mois d’août est déjà bien entamé et c’est le moment de proposer mon bilan de juillet. Les vacances d’été sont définitivement propices à la lecture…

Je n’ai vu que très peu de films. Trois pour être précise. Je ne me suis déplacée qu’une seule fois dans les salles obscures, pour voir le nouveau Jurassic World, Fallen KingdomIl a d’ailleurs été mon seul coup de coeur du mois. Il avait tous les ingrédients pour faire un opus réussi, tout en ouvrant d’autres possibilités. Je suis une grande fan de la franchise. À côté de ça, j’ai regardé The Dictator de Sacha Baron Cohen dont je ne suis définitivement pas fan de l’humour et Braquage à l’ancienne avec Michael Caine et Morgan Freeman. Une comédie sans plus.

En revanche, je me suis fait deux expositions : Hélène de Beauvoir, la soeur de Simone au Musée Würth qui propose une rétrospective de l’artiste, de ses débuts et ses influences au fur et à mesure. Je la recommande. Hélène est moins connue que sa soeur, mais elle le mérite. Son oeuvre est vraiment intéressante : elle s’inscrit dans les mouvements de l’avant-garde de l’époque tout en explorant des thèmes comme le féminisme, les événements de mai 68. Un week-end à Paris et j’ai profité pour aller voir l’exposition Klimt à l’Atelier des Lumières dont j’ai déjà parlé sur le blog.

En revanche, j’ai lu une quinzaine de livres.

  • How to be a woman de Caitlin Moran : une déception tout de même. J’attendais beaucoup de cet ouvrage, mais, finalement, je n’ai pas été sensible aux sujets qu’elle aborde et la manière dont elle les aborde.
  • Eragon de Christopher Paolini : j’avais très envie de relire afin de continuer et terminer la série. Cependant, la lecture de ce premier tome s’est révélée houleuse. Je n’ai plus retrouvé la magie de ma première lecture.
  • La tétralogie des origines, Le château des millions d’années de Stéphane Pzbylyski : la science-fiction n’est pas un genre que j’ai l’habitude de lire mais auquel je m’essaie de temps à autre. Le plus souvent avec succès comme avec Sylvain Neuvel. Un gros coup de coeur pour ce premier tome.

  • Kamarades, La fin des Romanov, Tuez-les tous & Terre promise de Benoît Abtey, Jean-Baptise Dusséaux et Mayalen Goult : une série dont j’ai adoré l’histoire et le graphisme. Un de mes coups de coeur de ce mois-ci.
  • The Romanovs de Simon Sebag-Montefiore : je vous renvoie vers mon article pour connaître mon avis sur cet essai historique.
  • Le détail, Pour une histoire rapprochée en peinture de Daniel Arasse : les essais d’histoire de l’art de Daniel Arasse sont toujours très bien écrit et j’apprends toujours plein de choses.
  • Vladimir Vladimirovitch de Bernard Chambraz : une lecture en demi-teinte. Je m’attendais à quelque chose de différent. J’en parlerai plus en détail lors du mois russe, en décembre.
  • À l’ouest rien de nouveau d’Erich Maria Remarque : un des classiques autour de la Première Guerre mondiale. Une relecture qui m’a encore touché, chamboulé. Ce roman d’Erich Maria Remarque est celui qu’il faut lire à ce sujet.

  • Burn the fairytale d’Adeline Whitmore : je continue mon exploration de la poésie contemporaine avec Adeline Whitmore. Mais je suis réellement déçue. Je ne l’ai pas trouvé positif envers toutes les femmes.
  • La meilleure chose qui ne me soit (jamais) arrivée de Laura Tait et Jimmy Rice : finir le mois avec une petite romance. Elle est divertissante, mais pas transcendante. J’ai passé un bon moment, mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable.